Le collectif Arnaudet Meudon : la pétition du 19 décembre 2021

NON AU COMBLEMENT PARTIEL DE

LA CARRIERE ARNAUDET A MEUDON

Les Meudonnais s'étaient réjouis en octobre 2020 que le Tribunal Administratif ait sauvé leur carrière classée en 1986 par décret du premier ministre, en annulant l'autorisation de comblement partiel qu'avait donné le ministre François de Rugy en 2019.

Le dessous et le dessus de la colline Rodin allaient enfin pouvoir être sécurisés autrement et aménagés de façon sensée pour tirer parti de ce patrimoineexceptionnel !

Pour découvrir la carrière Arnaudet, cliquez ici


Mais la Ville de Meudon et le Ministère se sont entêtés : ils ont fait appel et ont récupéré le droit de combler en juillet 2021.

Les travaux devraient démarrer en juin 2022 !

Avec cette nouvelle pétition nous voulons arrêter le processus de destruction,empêcher que la moitié de ces espaces souterrains classés soit remplie de tonnes de remblais et de béton injecté au centre du site, faisant disparaître les plus belles galeries et l’ampleur de ce prodigieux réseau creusé dans la craie.

Cette action est soutenue par de nombreuses associations, chercheurs ou spécialistes de géologie, de minéralogie, de souterrains, de spéléologie, de paléontologie, d’histoire, d’architecture ou de défense du patrimoine.

Pour voir les soutiens, cliquez ici


Nous saisissons par ailleurs le premier ministre puisque c’est l’autorité qui décide du classement et du dŽéclassement des sites, et le maire de Meudon, unique maître d’ouvrage de l’opération contestée..

NON, NI LA DECISION DE COMBLER, NI LE DIAGNOSTIC
DU RISQUE QUI LE JUSTIFIE, NE SONT ACCEPTABLES.

L’un et l’autre ont été orchestrés par la ville, sans vérification par l’Etat ayant pourtant classé le site.

De nombreux spécialistes contestent même l’effondrement potentiel annoncé par l’étude de 2017 et au contraire voient le comblement accompagné d'injection de coulis de béton comme un grave danger d’instabilité par perturbation du drainage naturel des eaux souterraines, sans parler du désordre écologique provoqué par cette injection de deux piscines olympiques de béton sous terre.

NON, LES TRIBUNAUX N’ONT JAMAIS VALIDE LE COMBLEMENT

DE LA CARRIERE, QUOIQU’EN DISE LA MAIRIE DE MEUDON.

En octobre 2020 le tribunal a jugé que l’autorisation de combler était illégale faute de déclassement préalable du site. En juillet 2021 la Cour d’Appel a certes rétabli l’autorisation de procéder aux travaux, mais ces jugements n’ont en aucun cas étudié les aspects techniques des travaux ou les techniques alternatives de mise en sécurité. Seul l’aspect juridique est analysé par la justice.

Justifié par des études et une communication catastrophistes, le comblement n’a jamais été préconisé par rapport à d’autres méthodes moins invasives qui pourtant, permettraient de conserver le réseau de galeries dans son intégralité.

COMMENT PENSER QUE LA DESTRUCTION DE CE PATRIMOINE

POURRA ETRE COMPENSEE ?

La valorisation de la colline Rodin avancée par la ville en compensation de cette tragique destruction n’est vraiment pas cohérente et demeure bien insuffisante :

1/ Un circuit de visite de la carrière serpentant au milieu des multiples galeries bouchées et bétonnées ne permettra jamais d’apprécier l’ampleur et la qualité architecturale du réseau de galeries.

2/ L’inscription dans les documents d’urbanisme (dont le récent PLU) de la construction de centaines de logements sur la colline Rodin démontre la volonté de transformer cette colline en zone résidentielle on ne peut plus classique.

3/ Le parc envisagé en surface, comme un espace vert au coeur d’une prochaine urbanisation dense, n’est certainement pas la bonne manière de valoriser ce joyau. Ce n'est pas un banal parc en herbe qui remplacera ce patrimoine incroyable composéé des atouts actuels que sont la carrière classée, le village d'artistes et les grands espaces de biodiversité au pied du musée Rodin.

4/ Ces soi-disant valorisations mises en avant par la ville ne présentent aucun engagement : elles n’ont, par exemple, jamais été budgétisées !

POURQUOI TANT D’ACHARNEMENT SUR LA CARRIERE ARNAUDET ?

Mairie, inspection générale des carrières et préfet sont focalisés sur la carrière Arnaudet alors qu'il en existe de nombreuses autres à Meudon.

A Arnaudet, Il faudrait empêcher, disent-ils, une catastrophe meurtrière comme à Clamart en 1961. Or, celle-ci résulte d’un concours de circonstances qui, sur le site Arnaudet, ne peuvent être nulle part réunies.

Il y a manifestement deux poids et deux mesures pour apprécier la dangerosité des carrières à Meudon et y remédier. Car dans le même temps, aucun ne s’inquiête des autres carrières de craie qui sont pourtant, à l'inverse de la carrière Arnaudet, en zone urbaine dense (aux Montalets et à Brimborion par exemple) et moins bien conservées. Malgré cela, elles n'ont jamais fait l'objet du même genre d'étude de stabilité qui ont fait surgir le besoin tout théorique de comblerArnaudet.

A Issy-lesMoulineaux, d’autres carrières similaires voisines, consolidées mais pas comblées, abritent d’ailleurs depuis 1975 des activités ouvertes au public sans que cela ne pose problème.

(Caves Legrand, Crayères des Montquartiers, stand de tir, Chais de France, etc..)

OUI A UNE ANALYSE DE STABILITE PLUS APPROFONDIE
ETPLUS CONCRETE QUE L’ETUDE THEORIQUE AYANT ABOUTI
A UN POTENTIEL RISQUE D’EFFONDREMENT.

La précipitation a conduit, en 2017, à une étude de modélisation simplificatrice faite sur informatique qui met en cause environ un tiers des piliers pour risque potentiel d’effondrement. Le site m&rite une étude affinée et plus concrête : Les résultats doivent être corrélés avec les études précédentes et les observations de bonne stabilité faites sur site depuis plusieurs décennies.

Il faut ensuite envisager simultanément des solutions de sécurisation non destructive et de mise en valeur du dessus et du dessous de la colline Rodin. Ce prodigieux réseau de galeries doit ouvrir l’ensemble de ses merveilles aux chercheurs et au public.

OUI A UN AVENIR DE LA COLLINE RODIN QUI PROLONGE

L’HISTOIRE DE CEUX QUI Y ONT VECU, QUI RESPECTE

LES ATOUTS ACTUELS ET QUI ACCUEILLE ENFIN UN GRAND PUBLIC.

Ont travaillé sur ou sous la colline des vignerons et des agriculteurs, des blanchisseurs, des carriers de toute sorte, des constructeurs de viaducs ferroviaires, Rodin et son réseau d’artisans d’art et des champignonnistes.

Aujourd’hui, la réputation de la colline est fondée sur le musée Rodin et son parc, le village d’artistes et d’artisans, un patrimoine souterrain classé pour son intérêt scientifique et artistique, une végétation devenue une réserve de biodiversité, un paysage grandiose sur la Seine et la Vallée de la Culture souhaitée par le département, s’étendant jusqu’au mont Valérien.

Cette colline qui a enchanté la fin de vie de Rodin et dont les atouts sont fascinants par leur diversité doit devenir un pôle d’attraction pour les amoureux de la nature, des paysages et de la science, les artistes et amateurs d’art, les chercheurs et leurs élèves, les spéléologues, les touristes et bien sûr les habitants.

Place à l’imagination,

il faut ré-enchanter la Colline Rodin.

Demandons au Premier Ministre d’arrêter le processus de destruction de la carrière Arnaudet et de reprendre des études approfondies et concrètes pour protéger le site qu’il a classé en 1986.


Demandons au Maire une autre issue pour la carrière Arnaudet, en affinant l'analyse de risque et en envisageant ensuite d'autres solutions non destructives pour simultanément valoriser et mettre en sécurité tant le dessous que le dessus de la colline Rodin.

Le collectif Arnaudet Meudon : Agnès Bracquemond, Patrick Bertholon, Magdaleyna Labbé,
Daniel Mouranche, Bernard Tisserand, Etienne Tricaud
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Carrière de craie des Montquartiers à Issy-les-Moulineaux