Histoire de blanc
L’histoire du blanc de Meudon et des champignons de Paris
Des fouilles récentes ont permis de trouver, notamment, les restes d’un fossile particulièrement rare et intéressant, la dent d’un Coryphodon, animal semi-aquatique apparenté au tapir. Il vivait, il y a 50 millions d’années, dans la région de Meudon mais aussi en Amérique du Nord et en Asie. On peut voir cette dent au Musée d’Histoire Naturelle.
Cette découverte a permis, d’une part de combler un maillon important de l’évolution des mammifères, d’autre part d’effectuer des corrélations avec les continents asiatique et américain.
On observe aussi des “cimetières d’oursins” fossilisés. Ils se sont sans doute formés à l’intersection de deux courants d’eau transportant les cadavres de ces animaux marins, à moins qu’une dépression ne les ait retenus.
Par bandes régulières distantes de 1 à 2 mètres, des silex témoignent de la concentration lente de silice autour de squelettes d'éponges. Cette craie a donné son nom à une période géologique : le crétacé. Présente dans l’ensemble du bassin parisien à des profondeurs de 40 à 70 mètres, cette roche est facilement accessible sous la colline des Brillants. En effet, à la fin de la période d’édification du banc (à l’ére tertiaire) de vigoureux mouvements du sol, en même temps qu’ils font surgir Pyrénées et Alpes, provoquent le plissement des couches sédimentaires.
Ce pli, l’Anticlinal de Meudon, domine la Seine ; la Colline des Brillants en fait partie. Or, ce soulèvement se maintient pendant 5 millions d’années le banc de craie hors de la mer. Le banc s’altère en surface au contact de l’atmosphère ; de petits animaux fouisseurs y creusent des terriers dont on peut observer les traces aujourd’hui.
3- Un voyage au-delà de la mémoire.
Pénétrer dans les carrières, c'est se retrouver brutalement à la fin de l'ère secondaire, il y a 65 à 90 millions d'années. La mer recouvre alors le bassin parisien. La craie se forme pendant cette période par accumulation de sédiments de différentes natures : restes calcaires d'animaux marins coccolithes - débris d'algues unicellulaires - qui entrent pour 20 à 50 % dans la composition de la craie et lui donnent sa fine texture.
Un Coryphodon sur la colline de
Meudon il y a 50 millions d"années
Fossiles découverts dans
la craie de Meudon
Parmi les plus étonnantes de ces concrétions
de calcaires, les perles des cavernes formées par
la chute de gouttelettes d’eau autour d’un débris initial. Regroupées par dizaines, elles sont blanches et rondes, nichées dans des creux qui ressemblent
à des écrins.
Coupe géologique de l'anticlinal de Meudon
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