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Histoire de blanc

L’histoire du blanc de Meudon et des champignons de Paris

Le Staliota Hortensis est cultivé industriellement en champignonnières, dans d'anciennes carrières, dans des caves ; la température doit y être constante et l'aération des locaux indispensable. Le substrat de culture est constitué de paille, fumier de cheval, gypse (sulfate de calcium) que l'on fait composter. Une fois le compost refroidi, ensemencé puis envahi par le mycélium du champignon, une couche de terre calcaire (terre de gobetage) est ajoutée pour provoquer la pré-fructification. La fructification est induite par l'abaissement de la température et la ventilation (baisse du taux de CO2). Le champignon de Paris est cultivé depuis deux siècles en France, la culture étant introduite dans le Val de Loire en 1895. La Touraine et le Saumurois représentent aujourd'hui les trois-quarts de la production française. La culture s'est d'abord pratiquée sur couches, puis en sac ou en caisses.

  

4- La carrière servit à la culture du champignon de Paris jusqu'en 1974.

Dernière survivance des activités agricoles : des champignons dans les carrières. Après les champs, les prés, les vignes, les champignons de Paris ou "Staliota Hortensis" ont pris le relais.

On récoltait le long de kilomètre de galeries
les petits champignos

C’est une culture qui nécessite des conditions très particulières de température, d’hygrométrie et d’aération qui se trouvent réunies dans les carrières. Le fumier de cheval acheminé en surface est stocké pour fermentation, puis on procède à “l’abattage” qui consiste à le diviser, l’homogénéiser, l’aérer et le mettre en tas avec un très spécial “coup de poignet”.

Vient ensuite la “retourne”, puis la descente sur des charrettes dans les galeries. Le fumier atteint 75°. On attend qu’il soit “à point” pour le répartir en rangées, puis l’arrondir en meules avec le mycélium (spores de champignon).

On les recouvre ensuite d’un mélange de terre et de bousin (fins débris de pierre) : c’est le “gobetage”.

Les champignons apparaissent. On les ramasse sans attendre, les récoltes ont lieu deux fois par an. Les meules récoltées sont entièrement évacuées, les murs et le sol soigneusement désinfectés avant la mise en route d’une nouvelle culture. Pendant ce temps, dans les galeries voisines, totalement isolées, d’autres cultures démarrent.

Les conditions de travail des champignonniers (dictionnaire=champignonnistes) sont très pénibles : la chaleur ambiante atteint parfois 40°.

Après une interruption due à la guerre, la culture reprend jusqu’en 1974.

  

Complément d'histoire


En 1943, les allemands réquisitionnent les carrières. Trois cents ouvriers du Service du Travail Obligatoire ont pour ordre de les aménager. Ils réalisent un important travail de génie civil (voûtes blindées d’entrée sur 80 mètres, sols, égouts, électricité, sanitaires…).

Pour retarder la livraison de ce qui aurait dû devenir une usine d’aviation (destinée à la fabrication d’engins de haute technologie à l’abri des bombardiers alliés) ils organisent une grève du zèle. Ils provoquent des pannes électriques, installent lentement des échafaudages pour retirer les silex dans certaines galeries, reboucher minutieusement les trous et les peingnent “façon craie”.

En 1943 et 1944 ; une partie des carrières est affectée à la population civile qui s’y réfugie en cas d’alerte ; une infirmerie y est installée. Les meudonnais y trouvent un abri sûr.

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Un des ouvriers du S.T.O. témoigne :


"J’ai travaillé comme manœuvre pen-dant un mois. J’ai pu me rendre compte que jamais cette usine souterraine ne fonctionnerait.

A l’époque les équipes étaient chargées de faire des échafaudages pour enlever les silex qui dépassaient des parements. D’autres équipes rebouchaient les trous.

Une équipe de spécialistes terminait les parements en reconstituant les canne-lures de l’ancienne taille des voûtes. D’autres montés sur une échelle les peignaient à la chaux au pinceau.

L’ambiance était pour le moins mouve-mentée sinon active.

La main d’œuvre, en grande partie constituée de requis ne travaillant prati-quement pas, la surveillance allemande était inefficace.

Nous étions tous convaincus que cette usine ne serait jamais utilisable grâce aux actions retardatrices provoquées par l’exécution de travaux complémentaires totalement inutiles, ce qui en fin de compte reportait constamment les délais de livraison.

Il me plairait de voir conservé et classé ce vestige rare de travaux exécutés sous la responsabilité de chefs ayant compris que le sabotage existait aussi dans le zèle intempestif qui laisse en définitive maintenant un chef d’œuvre aux jeunes générations".

   4 : Champignons de Paris

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